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Audiovisuel: Dix-neuf associations ne veulent plus des ''hors-la-loi''

Dix neuf associations ont exprimé, ce vendredi 8 octobre 2021, dans une déclaration conjointe, "leur satisfaction pour l’application de la loi à l’encontre de la chaîne Zitouna TV, qui diffusait sans licence.

Une décision, estiment les signataires de la déclaration conjointe qui intervient "après neuf ans de violation du décret 116 de 2011 relatif à la liberté de la communication audiovisuelle, de diffusion anarchique, d’incitation à la division entre les Tunisiens et les Tunisiennes, de propagande partisane en faveur du mouvement Ennahdha, de discrédit jeté sur ses opposants et de mépris pour les décisions de la HAICA".

Les signataires de la déclaration ont, également, appelé à mettre un terme, dans les plus brefs délais, à la diffusion, sans autorisation légale, de Nessma TV et de Hannibal TV ainsi que de la radio du Saint Coran.

"Il faut rappeler l’impassibilité des gouvernements précédents face à leur rébellion contre la loi et ses conséquences comme la mainmise des lobbys politiques et financiers sur les médias ainsi que les violations flagrantes de la déontologie journalistique, l’exploitation scandaleuse des jeunes journalistes et le préjudice porté à la réputation du métier de journaliste dans la société", ont déploré les signataires de la déclaration.


Les associations demandent au nouveau gouvernement d’accorder toute son attention au dossier de la réforme des médias publics et privés que les gouvernements précédents ont tardé à traiter en révisant, enrichissant et actualisant les décrets 116 et 115, en partenariat avec les experts, les structures professionnelles et les associations de la société civile et de les publier dès que possible, lit-on de même source.


Elles appellent, d'autre part, le chef de l’Etat "à veiller à ne pas être pris au piège des diffuseurs de fausses nouvelles sur les réseaux sociaux, en s’appuyant sur les experts dans le domaine de l’information et de la communication dont la Tunisie regorge et en distinguant les sources fiables des sources visant à induire en erreur et qui nuisent aux institutions de l’Etat".


Elles ont, par ailleurs, condamné  la traduction des civils, des opposants ou des détracteurs du pouvoir devant la justice militaire.


Parmi les associations signataires figurent,  l'Association des femmes tunisiennes pour la recherche sur le développement, l'Association tunisienne de défense des libertés individuelles, l'Association tunisienne de défense des valeurs universitaires et l'Association vigilance pour la démocratie et l’Etat civique.


Ont , également, signé la déclaration, la Coalition tunisienne pour l’abolition de la peine de mort, le Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie, l’Association citoyenneté, développement, cultures & migrations des deux rives, L'Association tunisienne de soutien aux minorités et l'Observatoire national pour la défense du caractère civil de l’Etat.

(TAP)